Peau fragilisée : création d’un outil d’orientation diagnostique - 20/11/19
Résumé |
Introduction |
La peau fragilisée peut être définie comme une peau présentant une barrière cutanée altérée. Cela peut être constitutionnel, comme par exemple dans la dermatite atopique ou la rosacée. Il peut s’agir également d’agressions cutanées telles que des agressions physiques (laser, microneedling, autres procédures), chimiques (peelings, rétinoïdes…), ou environnementales (pollution, tabac, UV, facteurs climatiques). Dans ces situations, la peau pourrait bénéficier de dermocosmétiques développés pour les peaux fragilisées, dans le but de restaurer la barrière cutanée et ainsi de la protéger des agressions de l’exposome. L’objectif de ce travail était de construire un outil d’aide à l’orientation diagnostique et à la prise en charge des peaux fragilisées.
Matériel et méthodes |
Bien que l’outil ne revendique pas le statut de questionnaire de qualité de vie, sa construction respecte les trois étapes de création et de validation d’un patient reported outcomes (PRO) : phase conceptuelle ; phase exploratoire et phase de validation.
Résultats |
À l’issue de la phase conceptuelle, 10 items et des causes majeures (l’exposition à la pollution, au manque de sommeil, au stress, aux facteurs climatiques, au tabac, aux UV et la fatigue) ont été identifiés. Les procédures n’ont pas été prises en compte dans ce travail, pour deux raisons :.
– elles ne concernent qu’une faible proportion de sujets ;
– la peau est « naturellement » fragilisée.
Les 10 items ont été exprimés en 10 questions qui ont été administrées à un échantillon de 300 sujets revendiquant une peau fragilisée. Une matrice de corrélation a été faite afin de vérifier si chacune de ces 10 questions étaient reliées entre elles. Trois questions qui n’étaient pas suffisamment reliées aux autres questions ont été retirées, tout comme une question sans lien avec le ressenti. Au total, 6 questions ont été retenues.
Afin de faciliter son utilisation, il y avait intérêt à développer un questionnaire à une seule dimension. Cette hypothèse a été vérifiée par l’analyse factorielle confirmatoire du fait de la bonne adéquation du CFA a une dimension (GFI=0,91, CFI=0,92, RMSEA=0,13) et des excellents coefficients de charge pour toute les questions (>0,65). Une analyse multivariée a montré que la peau fragilisée n’était pas liée à l’âge ou au sexe, ce qui pourrait la différencier de la peau sensible.
Discussion |
La dernière phase de validation est en cours auprès d’un échantillon de 2500 français représentatifs de la population française (méthode des quotas) revendiquant ou pas une peau fragilisée. L’administration simultanée des questionnaires SF12 et le DLQI permettra de vérifier les corrélations de Pearson entre l’outil créé et les autres questionnaires (déjà validés) administrés.
Conclusion |
L’identification, dans notre échantillon, des individus revendiquant une peau sensible offrira l’opportunité de décrire et ou de confirmer les critères différenciant les peaux sensibles des peaux fragilisées.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Peau fragilisée
Plan
☆ | Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : http ://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2019.09.376. |
Vol 146 - N° 12S
P. A240-A241 - décembre 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?